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Les fondements du bouddhisme, selon les écoles anciennes

Les documents que nous vous proposons sont accessibles en fonction de plusieurs approches possibles, présentées dans le texte suivant ce sommaire :

 

Comment aborder l'enseignement du Buddha ?

[Texte en cours de rédaction...]

Plusieurs approches sont possibles pour aborder l'enseignement du Buddha. Certaines ont été depuis longtemps privilégiées, autant par les bouddhistes eux-mêmes que par les universitaires, d'autres ont plutôt été négligées mais présentent néanmoins un intérêt certain.
Voici celles que nous avons souhaité présenter... sachant qu'aucune d'elles n'est parfaite !

La première approche, qui est la plus souvent utilisée, suit la "profession de foi" des bouddhistes, appelée "prise de refuge (pāl. saraṇa, skt. śaraṇa) dans les trois Joyaux" (pāl. ti-ratana ; skt. tri-ratna). Elle évoque successivement l'Éveillé, Buddha, son Enseignement, Dhamma et le Saṅgha, la Communauté de ses disciples.

Cette approche, si l'on respecte l'ordre de présentation traditionnel - buddha, dhamma, saṅgha -, présente néanmoins un inconvénient... Comme le fait remarquer Guillaume Ducœur dans son Initiation au bouddhisme, les sources dont nous disposons sont constituées de textes qui émanent de Communautés (saṅgha) bien spécifiques qui, chacune, expose une doctrine (dhamma) qui se définit selon des choix doctrinaux propres ; choix qui influent automatiquement sur "la figure construite du fondateur [le buddha] telle que la communauté de ses disciples l'a édifiée tout au long des siècles en fonction des enjeux doctrinaux et des nécessités communautaires". L'ordre de présentation devrait donc, si l'on voulait respecter un ordre logique, être inversé : saṅgha, dhamma, buddha...

Une deuxième possibilité est de se baser sur les deux premiers enseignements publics que le Buddha a donné à Sārnāth, près de Varanasi (Bénarès), appelés "Sermon(s) de Bénarès" ou "Mise en mouvement de la roue du Dhamma".

Une autre approche est possible : compte tenu du recul dont nous disposons aujourd'hui, vinq-cinq siècles après la disparition du Buddha, nous connaissons les caractéristiques essentielles et originales de son enseignement, tant vis-à-vis de ses contemporains, des autres penseurs de l'Inde, que des autres religions, en Asie ou dans le monde.
Les bouddhistes eux-mêmes ont d'ailleurs spécifié quels étaient ces "sceaux" d'identification, qui permettent de déterminer si un enseignement est conforme ou non à la "parole du Buddha" (buddha-vacana) : "Tous les phénomènes composés (saṅkhāra) sont non-durables (anicca) et insatisfaisants (dukkha) ; tous les phénomènes (dhammā) sont "sans Soi" (anatta) ; "l'extinction est paix" (skt. nirvāṇa śānta) ou "l’apaisement des composés est satisfaction" (pāl. saṅkhārānaṃ vūpasama sukha).
Le troisième de ces sceaux, "sans Soi" ou "non Soi" (plusieurs interprétations sont possibles...), est aussi souvent présenté comme "loi du conditionnement" ou "coproduction conditionnelle" (pāl. paticca-samuppāda, skt. pratītya-samutpāda) ou encore, dans les textes du Mahāyāna, comme "vacuité" (skt. sunyatā).

L'inconvénient de cette troisième approche est qu'elle privilégie de manière presque exclusive le discours théorique, la "philosophie" bouddhique... Outre le fait que ces "sceaux" sont diversement présentés selon les courants bouddhiques (nous avons cité ci-dessus la formulation telle qu'elle a été transmise par le Theravāda), dont le nombre même peut être de trois ou quatre, son inconvénient majeur est surtout de passer sous silence la pratique qui constitue pourtant un élément essentiel de la "parole du Buddha".

 

Ces pages seront complétées au fil des ans et, notamment, en fonction des activités choisies par les adhérents...

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